jeudi 4 février 2010

Chatel ne veut pas du baiser de la lune

Quatrième et sans doute dernier article sur le sujet, les élèves d'école primaire ne verront finalement pas le dessin animé « Le Baiser de la Lune ». Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, juge prématuré de parler d'homosexualité à des élèves de primaire.
« On parle bien de racisme aux enfants autant les préparer très jeunes à avoir un esprit de tolérance vis-à-vis des autres » s'est étonnée, au micro d'Europe 1, Marie-Anne Chapdelaine, adjointe au maire de Rennes.

Pauvre France ! Le temps des Lumières est bien loin et la laïcité que l'on évoque sans cesse n'est plus qu'une vue de l'esprit quand ce sont les fondamentalistes religieux qui dictent leurs lois et imposent leurs valeurs morales à tous.
Pauvre France qui se voulait le phare du monde et qui reste à la traîne sur tous les plans.
Evidemment, il ne fallait pas s'attendre à une autre réponse de la part du ministre de l'Education d'un pays qui est aussi mal à l'aise avec l'homosexualité. Un mal aise qui relève de la phobie. La position sur le mariage homosexuel acquis aujourd'hui dans de nombreux pays voisins n'en est qu'un exemple.

De quoi est-il question ici ? D'un film qui souhaite aborder la question de l'homophobie.
Le ministre répond que les enfants sont trop jeunes pour cela. Dans ce cas, quelles mesures compte-t-il prendre pour protéger les enfants de cet âge des propos homophobes omniprésents dans notre société ?
Que le ministre le veuille ou non, ces propos homophobes arrivent aux oreilles des enfants avant qu'ils n'aient atteint l'âge de 9 ans. Mais cela, le ministre ne veut pas le savoir. Sa décision est donc une décision par laquelle il se rend complice de tous les homophobes.
J'espère qu'il dormira tranquille quand il comprendra que la complicité avec l'homophobie conduit à la complicité par omission avec les criminels qui tabassent jusqu'à ce que mort s'en suivent des "sales pédés" en se déculpabilisant du fait que ces "homosexuels sont une menace grave pour l'humanité".

Tant que la société permet l'expression de tels propos, qui peuvent être entendus par des enfants de tous âges, sans offrir à ces enfants la possibilité de les relativiser, elle est complice.

Zéro pointé, c'est tout ce que vous méritez comme note, Monsieur le Ministre de l'Education.

J’aborderai demain la déclaration de Jacques Balthazart, zoologiste de formation, professeur à l'Université de Liège et responsable du Groupe de recherche en neuro-endocrinologie du comportement, qui affirme : "On naît homosexuel, on ne choisit pas de l'être", une affirmation qui fera sans doute grand bruit.

Message suivant : On nait homosexuel...

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