lundi 30 novembre 2009

Adolescent homosexuel décapité

Le meurtre de Jorge Steven Lopez Mercado, un jeune gay de 19 ans, le 14 novembre dernier à Porto Rico, dans des conditions particulièrement horribles, bouleverse la communauté LGBT en Amérique. Ce crime pourrait être le premier jugé selon la "loi Matthew Shepard" sanctionnant les crimes de haine homophobes.

Le corps sans vie de Jorge Steven Lopez Mercado a été retrouvé sur le bord d'une route de l'île de Porto Rico, décapité, démembré et partiellement brûlé.
Les bras et les jambes avaient été découpés. Une tentative similaire avait été faite sur le torse, et la totalité du corps du jeune homme a été jetée dans une rue isolée.
Jorge était ouvertement gay et très connu au sein de la communauté gay de l'île, État libre associé aux États-Unis. .
La cruauté même de sa mort a suscité une très forte émotion, mais celle-ci a été renforcée par l'indignation qui a suivi les déclarations d'un policier chargé de l'affaire.
Celui-ci a laissé entendre que le jeune gay "méritait son sort en raison mode de vie qu'il menait". L'agent a été depuis écarté de l'affaire et réprimandé pour ses commentaires.
Un suspect a été appréhendé et inculpé. Juan A. Martinez Matos a avoué le crime et apporté des indications sur les conditions dans lesquelles il est survenu.
Le meurtrier aurait abordé le jeune gay dans une rue d'un quartier chaud croyant, selon ses dires, que celui-ci était une femme, puisqu'il portait des vêtements féminins. Il aurait violemment réagi en découvrant le sexe réel de sa recrue et une altercation serait intervenue entre les deux hommes. Selon lui, la victime lui aurait demandé de l'argent.
La police a retrouvé une perruque, un couteau, un matelas brûlé et des traces de sang sur les lieux où l'assassinat a eu lieu.
Martinez Matos plaide la "panique" face à l'homosexualité soulignant qu'il a été sexuellement agressé au cours d'un séjour en prison.
Les militants gays de Porto Rico demandent l'application de la toute récente "loi Matthew Shepard" sanctionnant les crimes de haine homophobes.
Cette affaire pourrait ainsi être le premier cas à être jugé en vertu de cette disposition.
Plusieurs manifestations de solidarité ont eu lieu à Porto Rico même et à travers les États-Unis le week-end dernier.
Miriam Mercado, la mère de la victime, a enregistré une vidéo, diffusée sur Internet, dans laquelle elle dit sa gratitude aux manifestants et délivre un message de tolérance. "L’amour est plus fort que la haine, dit elle. C’est ce que nous devons hurler au monde".
Le ministère de la Justice de Porto Rico a annoncé qu'il allait traiter l'enquête sur le meurtre de Jorge López Mercado Steven comme un crime de haine, comme le permet désormais la loi américaine.

Source : e-llico

COMMUNIQUE : Marchons contre le sida
Parce que le Sida progresse encore et toujours, en Belgique comme ailleurs
Malgré les campagnes de sensibilisation, le VIH continue à gagner du terrain. En 2008, 1079 infections par le VIH ont été diagnostiquées en Belgique. Par ailleurs, c’est au cours de la période 2003 - 2008 que les nombres les plus élevés de nouveaux diagnostics VIH par an ont été enregistrés, et ce depuis le début de l’épidémie.
Au niveau mondial, les chiffres sont plus qu’alarmants : nous en sommes à 7 500 nouvelles infections par jour ! L’Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée par le VIH, et représente 67% du total des personnes vivant avec le VIH et 72% des décès dus au sida en 2007.
Comme chaque année, Ecolo sera présent lors de la marche contre le SIDA ce mardi 1er décembre 2009
Par solidarité avec les séropositifs, bien sûr, mais aussi pour réclamer beaucoup plus de moyens publics à la prévention contre le SIDA.
C’est toute l’année qu’Ecolo se mobilise, dans les parlements et les exécutifs, pour :
• Un réinvestissement important dans les grandes campagnes de prévention à l’attention d’un large public tant en Belgique qu’au niveau international. Il faut combattre la banalisation du Sida, surtout chez les jeunes.
• Un investissement public dans des structures de dépistage anonyme et gratuit qui facilite l’accès des jeunes, des populations précarisées et des personnes migrantes au dépistage.
• La généralisation des animations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire pour chaque jeune.
Aujourd’hui encore, trop de jeunes se retrouvent dans des situations complexes ou prennent des risques pour leur santé physique et mentale parce qu’ils n’ont pas reçu ou pas compris les informations relatives à la vie relationnelle, affective et sexuelle.

Zoé Genot, Députée fédérale
Jacques Morel, Député régional et communautaire
Benoit Hellings, Sénateur


Pour manifester votre solidarité avec les personnes séropositives et malades du sida et afficher au grand jour votre rejet de toutes formes de discrimination à l’égard des personnes atteintes par le sida, portez le ruban rouge avec vos amis, à l’école, au travail !
Le ruban rouge se veut un symbole d’espoir. Sa couleur rouge, évoque le sang. Sa forme représente l’infini coupé. Le ruban se porte comme un « V » inversé...
... jusqu’au jour où un remède sera découvert alors le « V » signifiera victoire.
De nombreuses actions et événements auront lieu partout en Belgique.
A Bruxelles, place de la Monnaie, dans le centre de Bruxelles. :
- A partir de 12 heures : Village associatif, place de la Monnaie, où l’on pourra notamment s’informer auprès des divers organismes et associations qui s’occupent de prévention.
- 19h : Marche de Solidarité initiée par la Plate-Forme Prévention Sida, avec le soutien de la Ville de Bruxelles. Rendez-vous place de la Monnaie. La Marche se déplacera dans les grands boulevards du centre de Bruxelles, pour aboutir aux alentours de 20h à l’hôtel de Ville, où se tiendra la traditionnelle cérémonie d’hommage aux victimes du sida.


Message suivant : Islamophobes, les Suisses ?

dimanche 29 novembre 2009

samedi 28 novembre 2009

Écologie politique et homosexualité

Le groupe EcoloJ Namur vous convie à une soirée «conférence-débat» consacrée à l'examen des liens entre écologie politique et homosexualité. La soirée sera partagée en deux temps: un moment d'exposés, avec la présence d'«experts»; un moment d'échange plus large, qui sera aussi l'occasion de faire le point sur le «mouvement LGBT» en région namuroise, et ses revendications à l'égard du «politique».

David Paternotte, docteur en Sciences politiques (ULB) prononcera une explication introductive; Benoit Hellings, sénateur Ecolo, président de la Commission ENPH (Ecolo Nous Prend Homos) exprimera son point de vue d'homme politique; Nicolas Staelens, ex-président du CHEN (Carrefour Homosexuel Estudiantin Namurois) puisera dans son expérience au sein du monde associatif une opinion qui complètera l'éclairage varié que nous voulons apporter aux «liens entre écologie politique et homosexualité».

Jeudi 3 décembre 2009
Cinex - Rue Saint-Nicolas, 24 - 5000 Namur






vendredi 27 novembre 2009

La psychanalyse ne peut pas être homophobe

L’argumentation théologique basée sur des interprétations douteuses de quelques textes bibliques ne pouvant plus être prise au sérieux, certains cherchent maintenant dans les sciences humaines des arguments pour dénigrer l’homosexualité.
La déclaration suivante me semble exemplaire à cet égard :
« L’homosexuel recherche le plus souvent une suite de partenaires dont aucun ne lui fournira plus que quelques rapports, ou peut-être même pas plus qu’un seul. Les discordes entre partenaires homosexuels réduisent les occasions de rapports heureux. Les relations durables entre deux mâles sont remarquablement peu nombreuses. L’hésitation de l’homosexuel, son inquiétude ne lui permettent pas d’échapper à lui-même, et c’est pourquoi l’homosexuel ne peut aller vers un autre dans lequel il ne se retrouverait pas. Le narcissisme de l’homosexuel n’est pas une sérénité. Il veut une certitude non pas sur ce qui l’entoure mais sur ce qu’il est.
C’est là l’échec de Sodome : l’impossibilité de construire la plénitude de l’amour. Je n’ai jamais vu un couple d’homophiles résister aux crises ; on ne s’aime plus, on se quitte pour se reprendre ensuite au besoin, plus tard. L’autre est trop souvent un moyen temporaire, jamais une fin.»
L’argument est de considérer que l’homosexuel est incapable de connaître un amour vrai. En refusant d’avoir des relations sexuelles avec une personne de l’autre sexe, il refuse l’altérité, la différence. Selon cette interprétation, l’homosexuel est incapable d’aimer son partenaire. Ce qu’il aime à travers son partenaire, c’est l’image que celui-ci lui renvoie de lui-même.

Voilà une argumentation bien construite, qui se veut scientifique, basée sans doute sur les dernières recherches faites par des psychanalystes de haut niveau. Du moins, c’est ce qu’ils veulent nous faire croire. Mais à la vérité, ce n’est que du bluff, des élucubrations d’hétéro coincés qui n’ont sans doute jamais approchés des homosexuels de très près.
N’étant pas un spécialiste en la matière, je laisserai la parole à plus compétente que moi pour répondre à ceux qui veulent utiliser la psychanalyse pour discriminer les homosexuels. Il s’agit d’Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste, chargée de cours à l’École pratique des hautes études, et auteure de plusieurs ouvrages dont "Pourquoi la psychanalyse ?" et, avec Michel Plon, "Dictionnaire de la psychanalyse".

Elisabeth Roudinesco : La psychanalyse ne peut pas être homophobe. La " rébellion " des mouvements homosexuels contre ceux qui ont tenu des " propos inacceptables " à leur égard est parfaitement justifiée. Mais on ne peut pas entraîner toute la psychanalyse dans ce rejet.
D’une part, il y a une rébellion parfaitement justifiée contre des psychanalystes qui se sont manifestés sur la place publique par des jugements inadmissibles, hostiles aux homosexuels, dans la pire tradition de l’homophobie, que l’on peut rattacher à la misogynie, voire par certains côtés à l’antisémitisme et au racisme - à savoir la haine et la stigmatisation de l’autre. Avec une argumentation qui ressemble à la façon dont la psychanalyse elle-même a été critiquée au début du siècle, quand on l’accusait de " porter atteinte à la morale civilisée " ou d’" effacer la différence des sexes " : que des psychanalystes portent les idées de ceux qui combattaient la psychanalyse au temps de Freud, c’est tout de même un sérieux problème ! D’autre part, je crois qu’existe un autre type de rébellion justifiée contre la notion même d’" expert ", et je partage tout à fait l’avis de Claude Lévi-Strauss, pour qui l’on ne doit pas entraîner sa discipline dans ses opinions. Nul n’a le droit de se référer à une théorie pour favoriser une discrimination. Les homosexuels ont donc raison de s’en prendre aux représentants d’une discipline qui prétendent être des " experts " de leur sexualité, mais on ne peut pas entraîner toute la psychanalyse dans ce rejet. C’est pourquoi je remercie Roland Gori et François Pommier qui m’ont permis de m’exprimer publiquement à ce sujet dans la revue Cliniques méditerranéennes. En majorité, les psychanalystes ne sont pas homophobes et, depuis des années, ils reçoivent en analyse des homosexuels qui le savent parfaitement. Cependant, ils ne protestent pas assez contre ceux qui se servent de la psychanalyse pour tenir des propos injurieux.
La psychanalyse doit se rénover, en prenant en compte ces phénomènes, et notamment ce que disent les sujets de leur propre sexualité. C’est comme si un anthropologue se mettait à mépriser ou à ignorer ce que les représentants des sociétés dites " primitives " disent d’eux-mêmes, pour ne construire que de prétendues théories de nature coloniale. Les psychanalystes homophobes se sont mis dans la situation intenable et ridicule de gendarmes d’une idéologie qui discrédite leur propre discipline, au nom d’une " neutralité d’expert ".

Pour ce qui concerne les affirmations gratuites selon lesquels les couples homosexuels ne peuvent qu’être éphémères, j’y reviendrai prochainement en examinant les chiffres officiels des divorces.
Quel qu'il soit, votre avis sur la question m'intéresse. N'hésitez donc pas à le donner. Merci.


Message suivant : Adolescent homosexuel décapité

jeudi 26 novembre 2009

Simply Gay a true story

Aujourd’hui, je vous propose un coup de cœur et un coup de pique.
Le coup de cœur pour saluer une initiative que je trouve intéressante, le coup de pique pour dénoncer une réaction que je considère comme inappropriée.

Coup de Cœur pour le projet de Michaël Patinet :
Simply Gay est un projet de spectacle musical 100 % original, pédagogique et socioculturel, qui vise à aider à la lutte contre la discrimination homosexuelle chez les jeunes et les moins jeunes.
Ce spectacle pourrait être joué dans les écoles secondaires, les hautes écoles et les cercles universitaires.
Si tout se passe bien, il pourrait débuter en septembre 2010.
Le concepteur de ce projet recherche actuellement des partenaires sociaux afin de monter le spectacle dont 95 % des musiques et la mise en scène sont déjà prêtes.
Soutenez ce projet et aidez-le à prendre vie en rejoignant
le groupe de soutien sur Facebook.
Découvrez aussi le projet sur le blog Simply Gay a true story.

Coup de pique pour la directrice de l’école de dance :
Vu l'orientation du nouveau projet de Michaël, je tiens à signaler que l'école de danse ne participera pas à Simply Gay. La lutte contre l'homophobie est une chose, la promotion en est une autre et même si personnellement je n'ai aucun souci avec les choix d'orientation sexuelle, je suis en charge de plus de 300 mineurs dont les parents ne sont peut-être pas du même avis et je me dois de rester neutre par respect pour ces personnes.
Merci de tenir compte des obligations de chacun.
Bon succès dans ce projet.
C.

Avant de prendre d'autorité la décision de ne pas participer, C. aurait pu en discuter avec les parents et ses élèves pour envisager une participation sur base volontaire avec les élèves (et parents) qui auraient accepté d'y participer.
Quelle est la limite entre la réprobation de la promotion de la l'homosexualité et l'homophobie ?
Tout d'abord, qu'est-ce que la promotion de l'homosexualité et pourquoi faudrait-il la réprouver ?
Comment lutter contre l'homophobie sans expliquer ce qu'est l'homosexualité et en quoi elle est naturelle et doit être acceptée ?
Quoi que puisse en dire C., sa position est homophobe. Elle est bel et bien basée sur une peur (phobie) face à l'homosexualité.
Elle a peur de ce que pourraient "peut-être" penser les parents face à la question sensible de l'homosexualité mais elle ne semble même pas les avoir consulté.
Elle prétend vouloir rester neutre par respect pour ceux qui n'approuveraient pas le projet. Pourtant, se placer dans le camp des parents qui n'approuveraient pas, ce n'est pas de la neutralité. En effet, en se plaçant dans ce camp, elle néglige le camp de ceux qui pourraient approuver le projet.
De même, elle dit être en charge de 300 mineurs et n'avoir aucun souci avec les "choix" d'orientation sexuelle. A-t-elle conscience que parmi ses 300 élèves, il y a statistiquement près de 30 élèves homosexuels ? A-t-elle pensé à ces 30 élèves qu'elle abandonne à leur triste sort en leur faisant comprendre que leur orientation sexuelle minoritaire n'a pas à s'exprimer. Pas de problème pour ses 270 élèves hétérosexuels qui baignent dans une société hétérosexiste. Ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, heureux de savoir qu'ils font partie de la classe majoritaire donc dominante et que rien ne doit changer.
Par contre, quid de ses 30 élèves homosexuels ? Ils restent livrés à leur triste sort. Certes, on ne leur en veut pas d'être homosexuels pour autant qu'ils continuent à rester discrets sur leur orientation, à se cacher dans leur placard. Tant pis pour eux, s'ils n'ont pas de repères positifs.
Est-ce cela l'école de l'égalité des chances ?
Non bien sûr, C. n'est pas homophobe ou si peu. Pourtant elle a peur. Peur du qu'en dira t-on des parents, mais peut-être aussi peur de la réprobation de son pouvoir organisateur, peur pour sa place, peur d'être associée de près ou de loin à l'image de l'homosexualité, ...
Une question pour C. : s'il s'était agi d'un spectacle contre la xénophobie, aurait-elle réagi de la même manière ?
Pourtant, il y aurait sans doute eu aussi des parents qui auraient été de l'avis qu'il ne fallait pas faire la "promotion" des cultures étrangères.
A mon avis, la meilleure façon de lutter contre une phobie, c'est de faire preuve de lucidité et de courage.
La lucidité et le courage, mais aussi et surtout le bien de TOUS ses élèves, particulièrement ceux qui risquent d'être le plus fragilisés, c'est ce que nous sommes en droit d'attendre de la part d'une personne responsable de l'éducation de plusieurs centaines de jeunes.
En espérant que C. pourra prendre connaissance de ces quelques réflexions et, pourquoi pas, qu'elle reviendra sur sa décision, je souhaite sincèrement plein succès à ce projet.


Message suivant : la psychanalyse ne peut pas ...

mercredi 25 novembre 2009

Débat : Safe sex à Bruxelles

Dans le cadre de la Journée Mondiale
de la lutte contre le SIDA,

la Maison Arc-en-Ciel en collaboration avec
Ex Aequo et Sensoa
organise un débat dont le thème est

« Safe sex à Bruxelles – Le défi de la prévention HIV/SIDA dans le milieu gay »

Ce débat est un moyen pour la Maison Arc-en-Ciel de lancer une dynamique autour de la prévention HIV/SIDA à l’égard du public gay à Bruxelles. Le public aura ainsi l’occasion de poser des questions.

Vous êtes cordialement invités à ce débat,

le 26 Novembre 2009 à 19.00

dans la salle Lollepot de la Maison Arc-en-Ciel.


Merci de transmettre à tous vos contacts, collègues,
amis et connaissances intéressés.

Jochen van der Worp, Coordinateur
Maison Arc-en-Ciel asbl
42 Rue du Marché au Charbon
1000 Brussel
mail to:
info@rainbowhouse.be


Appel à volontaires

En cette veille du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida, Ex Aequo a plus que jamais besoin de Volontaires pour déployer son action de terrain, réaliser et diffuser des campagnes de prévention du VIH/Sida et des autres IST dans le milieu LGBT. Si vous avez du temps à nous consacrer, n'hésitez pas à nous contacter.

Vous avez du temps libre ? Vous voulez vous mobiliser autour de la prévention du sida…
Rejoignez notre équipe de volontaires !
L’équipe de permanents d’Ex Aequo réalise ses activités en étroite collaboration avec l’équipe de volontaires de l’asbl.
Les volontaires participent à l’ensemble des projets qui ne pourraient être menés sans l’énergie, le savoir-faire et le temps qu’ils consacrent à l’association.
Si vous aussi vous souhaitez consacrer un peu de temps, de manière ponctuelle ou régulière, à la vie de l’association, vous êtes les bienvenu(e)s : rejoignez l’équipe de volontaires d’Ex Aequo.
L’équipe de volontaires se réunit régulièrement pour organiser l’ensemble des activités de prévention et développer des actions. A cette occasion, il leur est présenté les projets de l’équipe de permanents. Les bénévoles participent ainsi pleinement à l’élaboration et à la concrétisation du travail d’Ex Aequo.
L’équipe des bénévoles mène aussi de nombreuses activités tout au long de l’année :
- pré-test et test des messages de prévention et de l'information dispensés par Ex Aequo sur ses supports (fond et forme : visuels, contenus textuels, graphisme).
- organisation d'enquêtes de terrain et d'opérations de remontée de l'information de terrain (des publics vers l'association).
- mise en condition, logistique et transport des matériels, préparation des événements (pliage de milliers de pochettes de préservatifs/gels, fabrication de badges).
- mise en place, tenue et démontage des stands (festivals de cinéma, jours de fierté, journée du 1e décembre...) et des Points de Présence de l'association
- installation, adaptation et maintenance techniques des dispositifs de distribution de préservatifs/dosettes de gels d'Ex Aequo dans les établissements.
- délivrance de l'information de prévention (médico-épidémiologique, prises de risques, pratiques à moindres risques) aux personnes, lors des activités de contact.
- distribution de matériel de prévention (préservatifs et gels lubrifiants) aux personnes, lors des activités de contact.
Sur le terrain, beaucoup d'activités de contact sont régulières. Elles suivent les horaires des activités du public : elles ont donc lieu en soirée/la nuit (vendredi, samedi, dimanche). Spécifiques à Ex Aequo ou en partenariat avec d'autres structures, elles sont toujours liées à une campagne de prévention VIH-sida ou IST (campagne thématique ou campagne généraliste).
Les activités et événements actuels :
- Tournées des Bars : Ex Aequo, avec une équipe composée d'un permanent et de volontaires, rend visite aux établissements identitaires (cafés, bars, tavernes), tous les deux mois environ, à Bruxelles, Liège et Namur.
- Points de Présence de Prévention (les PPP) : Ex Aequo déploie des points de présence dans certaines soirées gay et gay-friendly à Bruxelles et à Liège, au Thé Dansant du Smouss Café à Bruxelles et au Tea-Dance d'Alliage à Liège, durant les festivals de films gays et lesbiens Pink Screens et au Botanique. A partir de l'hiver 2008, Ex Aequo conçoit et développe une couverture spécifique aux saunas à Bruxelles et à Liège.
Aujourd’hui, toute forme d’engagement est la bienvenue en fonction du temps que vous souhaitez y consacrer et des activités auxquelles vous souhaitez participer.

Plus d'infos ici

mardi 24 novembre 2009

Sodome et Gomorrhe

Parmi les arguments utilisés par les religions abrahamiques – judaïsme, christianisme et islam – pour condamner l’homosexualité, il y a le célèbre épisode de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe.
Selon les responsables religieux, le châtiment divin s’est abattu sur ces villes parce que leurs habitants se livraient à l’homosexualité. C’est pour eux la preuve irréfutable que l’homosexualité est une abomination condamnée par Dieu.

Que de braves croyants, qui ne connaissent de la bible que ce que leurs gourous veulent bien leur en dire, utilisent en toute bonne foi cet argument pour prétendre que l’homosexualité est condamnée par Dieu, je veux bien l’admettre.
Par contre, l’utilisation de cet argument par des spécialistes de la bible est un vrai scandale. Ce n’est pas moins qu’une manipulation des textes pour leur faire dire autre chose que ce qu’ils disent vraiment. C’est détourner la « parole de Dieu » pour la mettre au service d’une propagande humaine. C’est une duperie inadmissible et les croyants à l’esprit ouvert, soucieux de vérité, devraient s’en inquiéter.

La lecture des deux chapitres concernés de la Genèse, les dix-huitième et dix-neuvième, devraient déjà faire comprendre que le crime reproché par Dieu à ces villes ne peut pas être l’homosexualité. En effet, après tout un marchandage, Dieu accorde à Abraham qu’il sauvera la ville s’il y trouve 10 justes. Qui pourrait imaginer un seul instant que toute une ville, hommes et femmes, des enfants aux vieillards, soit homosexuelle ?
Il est vrai que, lorsque les envoyés de Dieu arrivent à Sodome, toute la population se ligue pour vouloir les baiser, mais cela n’a rien à voir avec l’homosexualité. La volonté des Sodomites c’est d’humilier ces étrangers qui viennent pour les juger. Il s’agit donc d’un crime d’inhospitalité, de xénophobie plus que d’un crime d’homosexualité.

Les théologiens sont coupables de faux et d’usage de faux quand ils utilisent la destruction de Sodome et Gomorrhe comme argument pour condamner l’homosexualité. En effet, ils connaissent parfaitement les écritures et ils ne peuvent donc pas ignorer cette explication qui y est donnée du crime de Sodome :
« Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent. Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j'ai vu cela. (Ezéchiel 16 :49-50) ».
Evidemment, c’est plus facile de condamner l’homosexualité que de condamner l’orgueil et l’abondance dans lesquels vivent les hauts responsables religieux chrétiens ou musulmans.


Message suivant : Débat - Safe Sex à Bruxelles

lundi 23 novembre 2009

Religiophobe

Ne cherchez pas dans le dictionnaire, la religiophobie ne s’y trouve pas encore.
Pourtant, je suis bel et bien religiophobe car les religions me font de plus en plus peur.
Les religions et leurs guerres ont déjà fait beaucoup de dégâts dans le passé. Je crains qu’elles n’en fassent encore beaucoup dans les années à venir.
S’il n’y avait que les chrétiens européens, je dormirais sur mes deux oreilles. Ca fait longtemps qu’ils ne font plus de mal à personne et, plus le souverain poncif raconte de bêtises, moins il y a de monde dans les églises.
Malheureusement, il y a les autres, de plus en plus fanatisés, qui réclament la liberté religieuse pour leurs tenues exotiques et leurs abattoirs rituels, qui veulent imposer des horaires spéciaux dans nos piscines pour y séparer les hommes des femmes, mais sont prêts à fouler aux pieds nos libertés et valeurs laïques. Je suis disposé à respecter leurs croyances et coutumes, mais je ne peux pas accepter qu’ils imposent leurs charias à tout le monde et encore moins qu’ils mettent à mort ceux qui ne correspondent pas à leurs critères.


Pour justifier la condamnation de l’homosexualité, les religieux juifs, chrétiens et musulmans brandissent le même texte biblique, tiré du Lévitique :
« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination.
L'homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une abomination qu'ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux. »
Evidemment, si on ne retient que cette phrase du lévitique, l’argument peut sembler imparable. Par contre, en lisant l’ensemble du texte et des condamnations qu’il contient, tout esprit éclairé comprend que la condamnation ne peut plus tenir la route aujourd’hui. En effet, le texte est à ce point anachronique qu’il en devient ridicule ainsi qu’en témoigne la réponse humoristique ci-dessous.


Récemment, une célèbre animatrice radio des Etats-Unis fit remarquer que l’homosexualité était une perversion : "C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une abomination". "La Bible le dit. Un point c’est tout.", affirma-t-elle.
Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :
"Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.
Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?
Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?
Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l’ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19. Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J’ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.
J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?
Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?
Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différente dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?
Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable. Un point c’est tout.



Message suivant : Sodome et Gomorrhe

dimanche 22 novembre 2009

Fête de la Sainte-Cécile

Sainte-Cécile, fête des musiciens, chanteurs et poètes.








Message suivant : Religiophobe