vendredi 29 janvier 2010

Le baiser de la lune 2

Hier, mon coup de cœur était pour « Le baiser de la lune », un film pédagogique destiné à apporter aux jeunes élèves une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe.

Cette production rennaise est à mon sens une excellente initiative dans la mesure où elle vise à lutter contre l’homophobie au moment où elle survient, c’est-à-dire au début de l’adolescence, en cassant les stéréotypes. Par ailleurs, ce film ne peut que dédramatiser une situation qui pourrait sembler inextricable aux jeunes qui découvrent leur façon différente d’aimer.
Cet outil pédagogique est soutenu par de nombreux partenaires, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Conseil Régional de Bretagne, les Conseils Généraux des Côtes d'Armor et du Finistère, la Ville de Rennes, la Ligue de l’enseignement 35, SOS homophobie, le Centre GLBT de Rennes et le Centre National de la Cinématographie, etc.

Malheureusement, l’initiative subit les pressions des lobbys conservateurs et doit faire face à une levée de boucliers homophobes. Mon coup de pique d’aujourd’hui est pour eux.
Le 23 janvier dernier, le ministère de l'Éducation nationale, par le biais de l'inspection académique d'Ille-et-Vilaine, a décidé de retirer son logo de ce projet pédagogique qui vise à apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe. Le ministère de la Jeunesse et des Sports subit des pressions dans le même sens.
Deux pétitions intitulées pour l'une « Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires ! » et la seconde « Halte à la propagande en faveur de l’homosexualité au sein de l’école » ont été mises en circulation et adressées à différentes institutions partenaires du projet afin de faire pression sur elles.
Pour les opposants au projet, l'intégrité mentale des enfants est menacée, avec la complicité active de la puissance publique et l'initiative risque de pervertir les élèves.

L'Inter-LGBT, SOS homophobie et le ‘Collectif éducation contre les LGBTphobies’ en milieu scolaire dénoncent dans un communiqué la reculade du ministère de l'Education qui refuse de remplir sa mission d’éducation à la sexualité et à la citoyenneté, cautionnant ainsi les lobbys ultra- conservateurs, chantres de l'ordre moral.
Ces organisations ont adressé un courrier en ce sens aux deux ministères concernés par le projet.

La hargne des homophobes, leur virulence à défendre les « valeurs hétérosexuelles » à l’exclusion de tout autre, leur intolérance à l’égard de tout ce qui leur échappe, leur incapacité à comprendre que l’on puisse vivre autrement qu’eux, me laisseront toujours perplexe.
Comment pouvons-nous envisager un futur serein pour notre société avec des gens pareils, incapables d’accepter des genres de vie différents des leurs ?
Les homosexuels ne se reproduisent pas entre eux et l’homosexualité n’est ni un phénomène culturel ni une maladie contagieuse, c’est une réalité qui s’impose de manière inéluctable à certaines personnes sans qu’elles ne l’aient souhaitée.
Les homophobes sont-ils conscients du fait que l’un de leurs enfants pourrait s’avérer être homosexuel ? Quel service pensent-ils leur rendre en agissant ainsi ? Quel soutien imaginent-ils pouvoir offrir à leur enfant au travers de leur intolérance ? Contrairement à ce qu’ils pensent, c’est leur attitude qui menace l’intégrité mentale des enfants et qui risque de les pervertir. Car, la perversion n’est pas de s’assumer comme homosexuel mais de vouloir vivre contre sa véritable nature, de se mentir à soi-même et aux autres.

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jeudi 28 janvier 2010

Le baiser de la lune

Le baiser de la lune, un film d’animation de Sébastien Watel, avec une musique originale de Laurent Dhoosche. Durée : 26 minutes / Technique : Sable et pastel animé / Format : HD, 35 mm / Son : Dolby 5.1 / www.le-baiser-de-la-lune.fr

Ce film raconte l’évolution du regard archaïque d’une grand-mère, sur les relations amoureuses.
Prisonnière d’un château de conte de fée, une chatte, « la vieille Agathe », est persuadée que l’on ne peut s’aimer, que comme les princes et princesses. Mais cette vision étroite de l’amour est bouleversée par Félix, qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, comme par la lune, amoureuse du soleil : deux amours impossibles, pour « la vieille Agathe ».
Pourtant, en voyant ces couples s’aimer, librement et heureux, le regard de la chatte change et s’ouvre à celui des autres. C’est ainsi qu’elle quitte son château d’illusion et se donne enfin, la possibilité d’une rencontre…

Le baiser de la lune dépeint, de façon poétique, différentes façons de s’aimer, dont celle de deux « poissons-garçons ».
À travers ce film, Sébastien Watel souhaite apporter une meilleure représentation des relations amoureuses entre les personnes du même sexe. Il s’agit de montrer que deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer, même si leurs amours paraissent différents ou impossibles.
Ce film d’animation s’adresse à un public enfant, afin de lutter contre l’homophobie survenant à l’adolescence.
Au-delà de la problématique homosexuelle, ce film est une lutte contre les discriminations, par un apprentissage du respect de l’autre et de sa différence.

L’édition dvd du film avec son livret pédagogique :
A partir de l’univers poétique du baiser de la lune, il s’agit de faire réfléchir les élèves sur les différentes relations amoureuses.
Ce dvd-livret est à l’intention des enseignants ou intervenants souhaitant débattre avec leurs élèves, des différentes relations amoureuses suite au visionnage du film.
Une première partie sera destinée à analyser le film de façon ludique, afin de discuter des intentions de l’auteur et de la psychologie des personnages.
Une seconde partie développera des exercices ludiques amenant les élèves à réfléchir sur les relations amoureuses : norme, stéréotypes, relations amoureuses entre personne du même sexe.
Une troisième partie donnera des informations simples mais juste sur les relations amoureuses entre personne de même sexe. Ces informations sont destinées à répondre de manière appropriée, aux interrogations éventuelles des élèves.




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lundi 18 janvier 2010

André-Joseph Léonard

C’était officieux depuis plusieurs jours, c’est aujourd’hui officiel, André-Mutien Léonard, évêque de Namur devient André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et primat de Belgique.
Ce serait sans grand intérêt si le chef de l’Eglise catholique belge n’occupait pas la seconde place dans la liste de préséance protocolaire, juste après le Roi et avant le Nonce apostolique.
C’est purement symbolique mais il y a de quoi s’inquiéter sur l’influence de l’Eglise catholique dans un pays dont la Constitution proclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat mais dont le Souverain n’hésite pas à se prosterner publiquement devant le pape et où le Primat et le Nonce ont la priorité sur les Présidents de la Chambre des représentants et du Sénat.

Aussi voyons qui est le nouveau primat de Belgique.
Croix et bagues apparentes, habits austères, visage dur et fermé... André-Joseph Léonard tranche avec son prédécesseur. Avec sa voix douce et son visage rond, Godfried Danneels a toujours adopté des positions consensuelles. Mgr Léonard collectionne les polémiques.
Il s'est déjà fait remarquer en tant qu'évêque par des prises de position qui ont provoqué à plusieurs reprises de vives réactions, notamment sur l'homosexualité. En juin 2008, il a ainsi bénéficié d'un non-lieu devant la chambre du conseil de Namur, dans le cadre de poursuites intentées pour propos homophobes reproduits dans l'hebdomadaire Télémoustique. Dans l'interview controversée, l'évêque, connu pour ses positions rigoristes, qualifiait l'homosexualité d'anormalité. Il a expliqué par la suite que son jugement visait le comportement et non les personnes, appuyant son analyse sur Freud.
Mgr Léonard considère que les homosexuels ont rencontré un blocage dans leur développement psychologique normal. Dans son interview à Télémoustique, l'évêque de Namur faisait aussi référence aux gay prides, estimant que "la promotion de l'homosexualité au travers des gay prides signe le retour à l'Antiquité gréco-romaine".
S'exprimant sur le mariage des homosexuels, Mgr Léonard affirmait encore que "le mariage est, par définition, l'union stable entre un homme et une femme". Il préconise dès lors de pas utiliser le terme de "mariage" pour les unions homosexuelles. "Un pics, un pacs, un pucs... tout ce que vous voulez mais pas mariage", disait-il.
Sur d'autres sujets de société, comme l'euthanasie ou l'avortement, l'évêque a également pris des positions tranchées. Il a aussi vivement décrié l'usage du préservatif, qualifié de "roulette russe". Mgr Léonard s'est également exprimé à propos de la recherche sur les embryons et la bioéthique.

Ses prises de position semblent avoir plu à Rome. Proche de Jean-Paul II, il considérait le pape polonais comme un père. Lors de son décès, il soutient de la même façon Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI. “J’espérais cette élection ”, déclare ainsi le futur primat de Belgique. Ratzinger l’Allemand et Léonard le Belge partagent en effet une même vision de l’Église. Très conservatrice.
En 2005, on annonce d’ailleurs leur réunion, à Rome, Benoît XVI faisant de l’évêque namurois son successeur comme président de la Congrégation de la doctrine de la foi. Le Pape avait visiblement un autre projet pour lui: diriger l’Église belge. Celle-ci va mal, en pleine crise de vocation. La société belge, de son côté, a adopté des lois profondément choquantes pour le Saint-Père, sur l’euthanasie ou le mariage homosexuel. Les déclarations d’André-Mutien Léonard n’ont pu que renforcer le pape dans son idée: le Namurois est celui qu’il faut pour reprendre en main le catholicisme belge.
Pourtant, dans son propre diocèse, il ne laisse pas un grand souvenir. “ Il ne comprend pas suffisamment le monde actuel ”, “ il n’a jamais su rassembler ses paroisses ”... Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver des curés mécontents de son passage.

Le choix de Rome n’a rien d’étonnant mais il est regrettable d’assister au retour des intégrismes au moment où nous avons tant besoin de gens ouverts au dialogue et au respect de la diversité.
Certes, si on considère qu’être normal, c’est être conforme à la norme majoritaire, l’homosexualité est anormale, mais le célibat des prêtres l’est tout autant. Ce n’est malheureusement pas en se basant sur de telles considérations qu’on pourra créer un avenir serein.

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vendredi 8 janvier 2010

Quand on se découvre Gay

Je remercie Julien qui m’a permis de publié ce texte qu’il a composé il y a quelques années et que je trouve très beau.

Généralement, quand vous vous découvrez homosexuel, vous ne sautez pas de joie en vous disant : "youpie, j'ai décroché le gros lot, je suis un être d'exception, un élu des dieux".
Prendre conscience de son homosexualité, c'est au contraire ramasser une douche tellement froide qu'elle vous glace le sang et anéantit l'estime que vous pouvez avoir de vous-même, tant les images véhiculées par la société sont négatives.
Les quolibets, les jugements réprobateurs, vous les avez entendus mille fois... Tant et si bien d'ailleurs que vous ne pouvez pas vous rendre à l'évidence, vous ne pouvez pas vous résoudre à être ça, ce vilain petit canard que tout le monde va montrer du doigt.
Alors, vous refoulez, vous vous dites que ça va vous passer, vous vous repliez sur vous-même et vous faites tout petit craignant que le moindre de vos sentiments ne paraisse au grand jour. Puis vous frimez, vous donnez le change et entrez dans le jeu de l'hétérosexualité ambiante, multipliant les conquêtes féminines, dragues ridicules autant qu'insatisfaisantes. Poser vos lèvres sur la bouche d'une fille vous dégoutte, vous fermez les yeux, votre esprit s'évade vers le garçon qui hante vos rêves. Elle est lui et vous voudriez qu'il soit elle ; vous rêvez de le voir changer de sexe pour pouvoir l'aimer au grand jour ; avec lui, ce serait différent, vous iriez plus loin, ce serait éternel.
Les filles vous dégouttent, le monde vous révolte, la vie est absurde et vous vous sentez abjecte. Le miroir vous renvoie l'image d'un monstre qui vous révulse et qu'il faut abattre. Mais ce monstre, c'est vous, docteur Jeckill et mister Hyde ; vous ne pouvez l'abattre sans vous détruire. Pour survivre, le monstre doit s'épanouir, devenir plus monstrueux encore, plus abjecte, s'affirmer en tant que monstre et écraser le monde de sa monstruosité, ...
Vilain petit canard, regarde le monde autour de toi, ce monde peuplé de canards claudiquants, boiteux dans leurs préjugés.
Regarde plus haut, observe les aigles ; ne serais-tu pas de leur race ?
Regarde plus loin, la danse majestueuse des cygnes ; n'aurais-tu pas leur grâce ?
Regarde-toi enfin, vois le reflet de ton âme dans les eaux claires de la vie et deviens ce que tu dois être. Sois toi-même et non le pâle reflet de celui que les autres voudraient que tu sois.
Tantôt aigle, tantôt cygne, je n'ai pas encore trouvé ma voie. La seule chose que je sais, c'est que je ne suis ni un monstre, ni un hétéro. Je ne suis pas anormal, mais tout simplement gay, un garçon qui aime les garçons. Ma nature est ainsi faite et je ne peux rien y changer.
Refuser cette réalité est inutile, vouloir la contrer, c'est aller au devant de problèmes insurmontables, qui ne pourraient être résolus que par ma propre destruction.
Si refuser l'homosexualité ne posent que des problèmes qui s'estompent au moment où elle est acceptée, il faut admettre qu'elle n'est pas un problème en soi. Pour ma part, j'en suis convaincu. La seule source de toutes les tracasseries que nous rencontrons, c 'est l'homophobie ambiante de notre société ; une homophobie sournoise et criminelle qui conduit de nombreux jeunes au suicide et contre laquelle nous devons lutter avec la plus grande énergie.

Julien

N'hésitez pas à donner votre avis sur ce que dit Julien. Merci.

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jeudi 7 janvier 2010

Etre Gay, ce n'est pas triste

Il n'y a aucune honte à aimer une personne du même sexe que soi.
Ce qui est honteux, c'est de vouloir empêcher l'amour, de mépriser ceux qui sortent des sentiers battus et surtout d'inciter à la haine à l'égard de ceux qui veulent vivre différemment de la majorité de la population.

On ne choisit pas d'être homosexuel. Le seul choix devant lequel on se trouve, c'est d'accepter ou de refouler son homosexualité.

L'homosexualité n'est pas une maladie. C'est le refus d'assumer pleinement son homosexualité qui conduit l'état dépressif et donc à la maladie.

L'homosexualité n'est pas une perversion. La véritable perversité réside dans le rejet de l'homosexualité qui conduit les homosexuels à vivre dans la clandestinité, à se perdre dans des relations furtives de peur d'être découverts, et même à tenter des mariages hétérosexuels voués inévitablement à l'échec.

Ce qui est surtout pervers, c'est d'empêcher l'expression d'un amour durable entre deux personnes de même sexe en ne leur laissant ainsi comme seule échappatoire que des relations sexuelles débridées dans la pénombre d'une cave, et d'ensuite reprocher aux homosexuels de baiser sans amour.

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mercredi 6 janvier 2010

Obama nomme une transsexuelle au ministère du Commerce.

Le président américain Barack Obama a nommé une transsexuelle au poste de conseiller technique principal au ministère du Commerce. Une première à ce niveau de responsabilité.
Amanda Simpson est membre du conseil d'administration du Centre national pour l'égalité et travaille dans l'aérospatiale et la défense depuis 30 ans.
Commentant sa nomination comme conseiller technique principal au Bureau du Ministère de l'Industrie et de sécurité, elle s'est déclarée "vraiment honorée" et "heureuse de cette opportunité".
"Je préférerais ne pas être la première, mais quelqu'un doit être le premier, ou parmi les premiers, a-t-elle affirmé a ABC News. Et j'espère que cette nomination ouvre la voie".
Amanda Simpson est titulaire de diplômes en physique, en génie et en administration des affaires. Elle est instructeur de vol certifié et pilote d'essai depuis 20 ans.
Elle a expliqué "ne pas vouloir être perçue comme une caution embauchée plus pour son identité de genre que pour ses capacités".

L'organisation LGBT Human Rights Campaign a salué cette nomination "qui représente un progrès significatif, en particulier pour les Américains transgenres confrontés à la discrimination dans le travail". "En tant que personne transgenre nommée par le président, Amanda est non seulement éminemment qualifiée pour son nouveau poste dans le département du Commerce, mais elle est aussi un pionnier pour l'égalité", a déclaré le porte-parole de l'organisation.

Dans sa très célèbre émission du soir, David Letterman s'est moqué hier soir de la nomination d'Amanda Simpson dans son monologue d'ouverture.
Après avoir montré une image de Simpson, un membre de son équipe s'est écrié "Amanda? Amanda était un mec? Oh, mon Dieu !", avant de s'enfuir du plateau en hurlant. Une scène jugée "insultante" par de nombreux téléspectateurs LGBT.

Source :
e-llico

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mardi 5 janvier 2010

Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

« Les homosexuels sont des immatures, incapables d’aimer quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, toujours à la recherche de leur propre image à travers leurs multiples partenaires ».

C’est en se basant sur des affirmations péremptoires de ce genre que certains justifient les discriminations dont sont victimes les homosexuels.
Reconnaissons que l’argumentation est plutôt spécieuse et ne tient guère la route. Pourquoi la reconnaissance de l’altérité se limiterait-elle à la différence sexuelle ?
Réfléchissons quelques instants et voyons ce que devrait être une relation mature à travers laquelle on pourrait être sûr de ne pas s’aimer soi-même et de ne pas rechercher sa propre image à travers le ou la partenaire.
Outre la différence de sexe, il faudrait sans doute que les partenaires soient physiquement, culturellement, intellectuellement et mentalement dissemblables. Pourquoi pas tant qu’on y est imposer une différence d’âge suffisamment importante ?

N’en déplaise à ceux qui débitent des fadaises comme celle qui est citée plus haut, je crains fort que la plupart des couples hétérosexuels ne se fondent au départ d’une recherche de points communs, d’intérêts et de projets convergents. Ce sont ces convergences qui cimentent le couple, même s’il est nécessaire de reconnaître les différences et de les accepter pour que le couple puisse tenir à long terme.

Tout comme chez les hétérosexuels, il y a des homosexuels égocentriques. Mais, ne soyons pas manichéens. Tous les homos ne sont pas nombrilistes et tous les hétéros ne sont pas altruistes.

La question n’est pas tant de reconnaître ou d’accepter la différence des sexes mais de savoir ce qu’on en fait.
Il y a de quoi s’inquiéter en voyant d’où viennent les critiques adressées aux homosexuels : des hommes d’église pour lesquels on sait quelle place ils réservent aux femmes, des islamistes qui ne pensent qu’à la soumettre aux hommes, des machos qui ne voient rien d’autre en elle qu’une servante et ne la respectent pas plus qu’ils ne le feraient d’une poupée gonflable.
Si au moins l’homosexualité les faisait réfléchir sur le respect qu’ils doivent aux femmes plutôt que de leur inspirer des âneries sur l’immaturité des homosexuels, ce serait déjà ça de gagné.

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lundi 4 janvier 2010

Rien ne va plus en Afrique pour les LGBT

"En Afrique, rien ne va plus pour les personnes LGBT !", s'alarme Christine Le Doaré, du Centre LGBT Paris-IDF et membre du bureau européen de l'ILGA (International Lesbian & Gay Association) : 24 homosexuels présumés arrêtés par la police sénégalaise, 2 au Malawi pour une cérémonie symbolique de mariage, le Rwanda et l’Ouganda qui renforcent la criminalisation de l'homosexualité.
Elle dénonce la "relative indifférence internationale" face à la clandestinité, aux violences et aux discriminations subies par les LGBT africains et en appelle aux "responsables des programmes d’éducation et de développement européens et mondiaux" afin qu'ils prennent aussi en compte la situation des personnes LGBT. Même attente envers les ONG et les institutions nationales comme internationales qui doivent, selon elle, "sans tarder exprimer leur préoccupation la situation des personnes LGBT en Afrique".
"La Déclaration conjointe de dépénalisation mondiale de l’homosexualité portée par la France devant l’ONU fin 2008 et signée par 66 des 192 pays membres de l’Assemblée ne doit pas rester lettre morte", rappelle Christine Le Doaré.

Sénégal : 24 homosexuels présumés arrêtés lors d'un guet-apens policier
Vingt-quatre homosexuels présumés ont été arrêtés par la police sénégalaise lors du réveillon de Noël. Ces vingt-quatre personnes, arrêtées dans la station balnéaire de Saly Portudal, sont pour partie de nationalité sénégalaise et pour deux d'entre elles française.
C'est lors du réveillon de Noël et dans une résidence privée que la police est intervenue en infiltrant les invités pour y opérer un flagrant délit.
La villa a été cernée avant que n'intervienne les arrestations et une perquisition.
Comme à chaque fois dans ce genre d'intervention, la police a saisi des préservatifs et du lubrifiant présentés comme des "pièces à convictions" à la justice.
Les participants à ce réveillon ont été placés en garde à vue dans un premier temps - avant d'être libérés - dans l'attente de leur présentation au procureur de la République.
La loi sénégalaise sanctionne l’homosexualité de peines de prison.
Le Sénégal connait une vague incessante d'arrestations d'homosexuels depuis de nombreux mois. Il y a un an, une affaire similaire, survenue à Dakar, avait fait grand bruit et provoqué une mobilisation diplomatique en faveur de la libération de 9 homosexuels présumés dont un responsable local de "Aides".

Ouganda : un tabloïd publie les données personnelles de défenseurs des droits homosexuels
En plein débat sur la criminalisation de l'homosexualité, un tabloïd ougandais publie un liste de personnes présentées comme soutenant les droits des homosexuels et divulgue des informations personnelles les concernant en incitant à les combattre.
Le journal populaire à sensation "The Red Pepper" a publié ces derniers jours une liste de personnes présentées comme soutenant les droits des homosexuels en Ouganda.
Il divulgue notamment des informations personnelles sur des partisans des droits LGBT, telles que leurs noms, adresses ou identification de voitures.
Le journal à scandale accuse ces personnes de "financement" de mouvements des droits homosexuels dans le pays.
L'article parle de salaires versés à des militants de la communauté LGBT ou de lubrifiants "envoyés aux gays ougandais depuis l'étranger".
Sur le ton de la dénonciation, il incite les lecteurs à combattre les défenseurs des droits LGBT.
En 2007, "The Red Pepper" avait déjà outé des personnalités ougandaises présumées homosexuelles en publiant les noms de plusieurs dizaines de personnes.
Au printemps, il a publié une liste des personnalités gay "en vue" en Ouganda, selon lui.
L'Ouganda est actuellement au cœur d'une polémique internationale pour son projet de loi anti-homosexualité qui prévoit de criminaliser les personnes LGBT et ceux qui défendent l'homosexualité. Le projet parlementaire permettrait également de punir les citoyens ougandais qui ont des rapports sexuels homosexuels à l'étranger.
Selon un responsable du département d'Etat américain, le président ougandais Yoweri Museveni aurait indiqué à deux occasions au secrétaire d'Etat américain chargé des affaires africaines Jonnie Carson qu'il rejetterait le projet de loi anti-gay s'il était maintenu en l'état.
Le projet de loi doit être débattu à nouveau ce mois-ci.

Manifestation à Paris pour empêcher la criminalisation des homosexuels
Un rassemblement de protestation contre le projet de loi du parlement Ougandais visant à criminaliser l'homosexualité était organisé à Paris ce lundi 4 janvier à 18h30 à l'appel du Collectif "Empêcher la criminalisation des homosexuel(les) ougandais(es)".
Incluant à l'origine la peine de mort pour les homosexuels et les séropositifs, le texte s'oriente désormais vers des peines de prison ainsi que des "reconditionnements".

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