mardi 22 décembre 2009

Trêve des confiseurs

Beaucoup sont déçus par le Conférence de Copenhague qui n’a certainement pas répondu à tous les espoirs et dont les résultats sont sans doute minimes par rapport à l’urgence des enjeux.
Pourtant, si on compare avec le Protocole de Kyoto qui n’avait été signé ni par les Américains ni par les Russes, ni par les Chinois, on se rend compte qu’un pas énorme a été franchi. Tous ont accepté la nécessité de limiter le réchauffement climatique. A partir de là, tout est possible. L’avenir est entre nos mains. Il sera ce que nous en ferons. En cela, l’année qui va commencer et les nouveaux comportements que nous adopterons seront importants.

Concernant la lutte contre l’homophobie, le bilan est plus que mitigé. Certes, les mentalités changent dans nos pays, le nombre d’Etats qui condamnent les actes d’homophobie et acceptent le mariage des personnes de même sexe augmente mais cela n’empêche pas les crimes crapuleux contre les homosexuels et certains Etats radicalisent leurs lois homophobes. L’heure n’est donc pas encore arrivée de se reposer sur ses lauriers et 2010 réclamera toute notre vigilance, toute notre militance.

Nous entrons maintenant dans la trêve de Noël. Ce blog est mis en veilleuse pendant une dizaine de jours, jusque début janvier. Le moment est venu de faire la fête.

Je vous souhaite une joyeuse fête de Noël dans la paix et le respect mutuel, en acceptant chacun tel qu’il est, condition indispensable à l’instauration d’une paix réelle. Que Noël soit la fête de l’amour vrai, de tous les amours sans limite et sans exclusive !

D’ores et déjà, je vous souhaite une bonne année 2010. Que nos vœux ne soient pas de simples formules de politesse mais qu’ils suscitent de véritables changements dans les mentalités et dans les comportements pour que l’avenir de l’humanité soit possible dans le respect des Droits de l’Homme et des particularités propres à chacun !

JOYEUX NOEL

BONNE ET HEUREUSE ANNEE

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lundi 21 décembre 2009

Gareth Thomas fait son coming out

Gareth Thomas, joueur le plus capé de l'histoire du rugby gallois, a décidé à 35 ans de faire son coming out, et annoncé son homosexualité dans un entretien publié samedi par le quotidien britannique Daily Mail, un cas très rare pour un sportif en activité. "C'est très difficile pour moi d'être le premier joueur de rugby international à briser le tabou", a expliqué Gareth Thomas, 100 sélections, dont 14 comme capitaine sous le maillot du pays de Galles et premier joueur de stature internationale à accomplir cette démarche. Adulé dans son pays, Thomas avait conduit le XV du Pays de Galles à la victoire dans le Tournoi des 6 nations, avec le premier Grand Chelem réussie depuis l'entrée de l'Italie dans la compétition.

"Je ne veux pas être vu comme un joueur de rugby homosexuel. Je suis d'abord et avant tout un joueur de rugby", souligne l'actuel arrière des Cardiff Blues, qui se dit "inquiet de la réaction des gens". Gareth Thomas explique comment il a appris à mentir à lui-même et aux autres: "J'étais persuadé que je n'aurais jamais été accepté en tant que gay, et que je n'aurais pas réussi une telle carrière. J'étais devenu un maître dans l'art du subterfuge et pouvais me comporter comme un vrai macho sur un terrain, parce que je ne voulais surtout pas que l'on découvre ma nature profonde, mais renoncer pendant aussi longtemps à ce que vous êtes réellement finit par vous plonger dans un sentiment de honte et de solitude".

Gareth Thomas espère que ses confidences publiques serviront d'exemple à d'éventuels futurs jeunes homosexuels désireux de jouer au rugby. "Cela fut très dur pour moi de cacher ce que j'étais, et je ne veux pas que des jeunes gens qui veulent jouer au rugby vivent la même chose, ou soient des gamins effrayés", affirme ainsi l'ancien joueur de Bridgend et du Stade Toulousain, qui a pris conscience de son homosexualité vers l'âge de 17, 18 ans, peu après avoir rencontré Jemma, épousée en 2002.

"Je priais souvent, le plus fort possible, et m'adressait à Dieu en disant J'ai Jemma, je l'aime. Je vous en supplie, chassez ces sensations que j'éprouve", se souvient Gareth Thomas, qui reconnaît avoir envisagé de se suicider en se jetant du haut d'une falaise. Mais après quelques années, et trois fausses couches subies par son épouse, le couple s'est séparé fin 2006. C'est alors que Gareth Thomas décida de dévoiler son homosexualité à l'entraîneur Scott Johnson et à ses coéquipiers du XV gallois Stephen Jones et Martyn Williams. "Ils m'ont dit, ça nous est égal".

Gareth Thomas a ensuite parlé à ses coéquipiers des Cardiff Blues, sans que cela ne pose le moindre problème. "Je suis sûr qu'il va être agréablement surpris, comme je l'ai été, de voir à quel point il va pouvoir bien le vivre", a déclaré l'arbitre international gallois Nigel Owens, qui avait révélé son homosexualité il y a quelques années et a apporté son soutien à Gareth Thomas.

Le Gallois est l'un des premiers joueurs de premier plan d'un sport collectif à dévoiler son homosexualité. L'Anglais Justin Fashanu avait été le premier footballeur de premier plan -et à ce jour le seul- en 1990, à entreprendre une telle démarche. Attaqué de toutes parts, exclu de l'entraînement par son entraîneur à Nottingham Forest Brian Clough, puis accusé d'agression sexuelle aux Etats-Unis en 1998 (les charges seront abandonnées faute de preuves), il s'est suicidé peu après.
Source :
Le Monde

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dimanche 20 décembre 2009

Journée Internationale de La Solidarité Humaine

L’idée de solidarité humaine à l’échelle mondiale peut changer le monde, a déclaré Lech Walesa, cofondateur du mouvement ouvrier Solidarnosc et lauréat du prix Nobel de la paix en 1983. L’ancien Président de la république polonaise inaugurait alors la cérémonie de lancement de la première Journée internationale de la solidarité humaine, qui sera célébrée chaque année le 20 décembre.

Cette Journée, proclamée par l’Assemblée générale des nations unies en 2005, a pour but de souligner l’importance de la solidarité pour faire progresser l’ordre du jour des Nations Unies en matière de développement, en particulier, la lutte contre la pauvreté.

La Déclaration du Millénaire, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement en 2000, définit d’ailleurs la solidarité comme l’une des valeurs fondamentales essentielles aux relations internationales du XXIe siècle.

La solidarité, ce n’est pas que la compassion. Elle est un sentiment d’unité et de responsabilité commune, a souligné Lech Walesa. Nous devons en faire la base de l’ordre mondial contemporain. Elle doit réunir la communauté internationale pour l’amener à réaliser sa supériorité sur les intérêts nationaux, en appelant à s’opposer à la vision de conflit et à y répondre par une vision de principes basée sur cette valeur.

Nos rêves peuvent changer la face du monde mais ils doivent être accompagnés d’actions, a poursuivi Lech Walesa. L’ancien Président polonais a proposé la création d’un fonds de la solidarité humaine qui permettrait à tous les citoyens de la planète d’apporter leur contribution même de la manière la plus modeste. Ce fonds serait un fonds d’aide de personne à personne et non de gouvernement à gouvernement, qui, alimenté par des contributions volontaires, pourrait être administré par le Secrétaire général des Nations Unies.

Nous ne pouvons résoudre aucun des grands problèmes du monde sans un partenariat mondial de grande envergure, a souligné Lech Walesa, estimant que le monde a besoin de changements et de mesures urgentes pour combattre la faim, les conflits, les catastrophes naturelles, les changements climatiques, les maladies et le terrorisme. Il ne faut pas avoir peur de rêver. Le mouvement Solidarnosc a pu en son temps mobiliser des millions de gens et contraindre une idéologie néfaste à la défaite.

Solidarnosc a profondément transformé la Pologne, la solidarité peut aider à transformer le monde.

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samedi 19 décembre 2009

Aloïs Alzheimer

Il y a 94 ans, le 19 décembre 1915, décédait le docteur Aloïs Alzheimer.
Originaire d'une petite ville de Bavière, Marktbreit, il fait ses études médicales à Tübingen, Berlin, Wurtzbourg et Francfort-sur-le-Main. Il passe sa thèse dans cette dernière ville en 1887 et est nommé médecin dans l'hôpital psychiatrique de la ville.
Il fonde l'école de neuropathologie de Munich et est nommé professeur de psychiatrie à Breslau en 1912. Il décède à l'âge de 51 ans des suites des complications rénales et cardiaques d'un rhumatisme articulaire aigu.
Au fait, j'ai oublié pourquoi il est devenu célèbre. Vous en souvenez-vous ?

vendredi 18 décembre 2009

Faut-il exécuter les homosexuels ?

C’est un débat inquiétant, une énorme controverse, que la BBC a lancés mercredi sur son site internet. En préparation à une émission sur BBC World sur la loi homophobe ougandaise, le site internet de la BBC a choisi de proposer aux internautes un débat ouvert, en leur demandant s’ils étaient favorables à cette proposition de loi.

L’”Anti-Homosexuality Bill” qui s’apprête à être voté en Ouganda en janvier est une proposition de loi qui prévoit, entre autres, des peines de détention à vie pour les homosexuels et la peine de mort pour “homosexualité aggravée”, si la personne est séropositive (lire notre article).
Ce débat dans la rubrique “Have your say” (”Prenez la parole”) du site de la BBC était destiné à un auditorat africain (visible aussi depuis la Grande-Bretagne et le reste du monde). Le titre initial était “Should homosexuals face execution?” (”Les homosexuels doivent-ils être exécutés?”) avant d’être changé, suite à de nombreuses protestations, en “Should Uganda debate gay execution?” (”L’Ouganda doit-il débattre des exécutions de gays?”). Cependant, le premier titre est resté comme première phrase du texte introduisant le débat. Afin de se justifier, le site internet de la BBC continuait en précisant: “Oui, nous sommes d’accord pour dire qu’il s’agit d’une question crue et dérangeante. Mais il s’agit d’une réalité derrière la proposition de loi ougandaise…”

Comme on pouvait s’y attendre, ce débat a suscité des réactions violentes et homophobes. Parmi les commentaires pré-modérés, repris par le site du Guardian, on pouvait lire celui de Chris qui écrivait: “Tout à fait d’accord. Nous devons l’imposer au Royaume-Uni aussi, dès que possible. Ramenons quelques valeurs familiales respectables. Pourquoi devrions-nous souffrir des festivals de la gay pride? Serais-je autorisé à organiser une straight pride (hétéro pride)? Non, quelle idée!!! Si l’homosexualité est naturelle, comme on nous force à le croire, comment les homos pourraient-ils reproduire l’espèce?”. Un autre commentaire de Aaron disait: “Bravo aux Ougandais pour cette sage décision, un pas brillant vers l’élimination de cette menace pour notre société. Nous espérons que les autres pays africains suivront”.

L’activiste britannique Peter Tatchell, porte-parole de l’association LGBT OutRage!, n’a pas manqué de s’exprimer à son tour sur son site: “Je trouve tout à fait raisonnable que la BBC propose un débat sur le très actuel “Anti-Homosexuality Bill” ougandais, mais pas dans ces termes. La BBC ne lancerait jamais un débat en ligne sur: Les juifs devraient-ils être exterminés? Le génocide rwandais était-il justifié? Le peuple du Darfour devrait-il être massacré? Est-ce bien de lapider une femme en Somalie?”.
“De plus, le commentaire de la BBC qui annonçait le débat traitait avec un peu trop de légèreté cette question des exécutions de lesbiennes et de gays ougandais. Cela pouvait être lu comme une invitation ouverte à des appuis homophobes pour ce pays qui soutient les exécutions d’homosexuels,” ajoute t-il.

David Stead, responsable des programmes sur le service africain de la BBC World, défend quant à lui son débat. Dans un message posté sur le site de la chaine, il expliquait hier que les journalistes avaient “longtemps réfléchi à cette question (…) et y voyaient le reflet des diverses opinions sur l’homosexualité en Afrique”, selon une dépêche d’Associated Press, reprise par le site gay américain Towleroad.
“C’est plutôt une bonne chose d’informer et de débattre de cette législation ignoble, même si cela implique que l’on donne aux homophobes une opportunité d’exprimer leurs préjugés et leur haine. Nous devons admettre que des points de vue violemment homophobes existent encore dans de nombreux endroits du monde, même en Grande-Bretagne. Amener cette homophobie sur la place publique est un appel à se réveiller. (…) Défier et réfuter ces ignorances homophobes reste le meilleur moyen d’en venir à bout.”
Source : Yagg


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jeudi 17 décembre 2009

Un guide scolaire pour combattre l’homophobie

Je suis fier de mon pays qui n’est pas à la traine des droits à l’égalité pour les homosexuels.
Une loi interdit les discriminations sur base de l’orientation sexuelle et condamne les actes d’homophobie, une autre loi permet aux personnes de même sexe de se marier entre elles et même d’adopter des enfants.
Que pourrait-on demander de plus ?
A mon avis, les lois ne peuvent pas suffire s’il n’y a pas un changement radical et durable des mentalités.
A cet égard, je ne peux que saluer l’initiative prise en 2006 par Marie Arena, la Ministre-Présidente de la Communauté Française de Belgique, en charge de l’enseignement obligatoire.

Il s’agit d’un guide pédagogique intitulé « Combattre l’homophobie » et sous-titré « Pour une école ouverte à la diversité ».
L’orientation sexuelle minoritaire y est approchée sans établir de hiérarchie morale ou sociale entre les différences, de façon à informer objectivement les jeunes et à ne pas leur imposer un modèle relationnel adopté par la majorité.
Au moment où les jeunes découvrent et construisent leur identité, l’orientation sexuelle est présentée comme l’un des aspects d’un système relationnel comportant plusieurs dimensions : amoureuse, émotionnelle, sexuelle, identitaire, conjugale et parentale. L’accent est mis sur l’abandon des préjugés et des attitudes ou comportements homophobes et sur le développement de l’estime de soi.


Ce guide distribué en 3000 exemplaires est téléchargeable en ligne. Cliquez ici pour le découvrir.
J’adresse donc mon coup de cœur à cette initiative de la Ministre Arena ainsi qu’à l’ensemble des associations gays et lesbiennes qui ont collaboré à l’établissement de ce guide.


Malheureusement, comme c’est souvent le cas au niveau de la Communauté Française de Belgique qui ne se donne pas les moyens de sa politique, il n’y a eu aucun suivi de cette initiative.
En trois ans, je n’ai rien vu passer à ce sujet dans mon école. Ni l’homosexualité ni l’homophobie n’ont été abordées dans les cours, et j’imagine que mon école n’est pas une exception. Cette belle initiative est un coup dans l’eau. Tanguy Pinxteren, le rédacteur principal du guide en explique les raisons (Voir ici).
Néanmoins, je reste optimiste. Il s’agit d’une bonne initiative. C’est un premier pas important. Il n’y a pas de doute que les autres suivront si les associations et les militants homosexuels poursuivent leur travail de mobilisation, d’information et de formation permanente.


Autres documents et sites intéressants sur le sujet :

« Sexisme et homophobie », dossier de l’Ecole démocratique.

« Combattre l’homophobie », dossier d’Amnesty International.

« Le monde de William » brochure de Ex Aequo.

Le site « Jeunes Ex Aequo ».

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mercredi 16 décembre 2009

L’homophobie en chiffres (USA)

Les chiffres ci-dessous correspondant à une enquête réalisée il y a 5 ans aux Etats-Unis sont cités par Amnesty International

- Un collégien américain entend en moyenne des commentaires homophobes (« pédé », « tapette », « gouine », etc.) 26 fois par jour.
- Dans 97% des cas, les enseignants n’interviennent pas.
- 53% des élèves entendent des commentaires homophobes de la bouche des enseignants et administrateurs de l’école.

- 80% des jeunes gays et lesbiennes souffrent gravement d’isolation sociale.
- 28% des élèves gays quittent l’école avant d’obtenir leur diplôme, contre seulement 11% des élèves hétérosexuels.

- 26% des jeunes gays sont mis à la porte du foyer familial par leurs parents.
- 19% des jeunes gays et lesbiennes sont victimes d’agressions physiques à cause de leur orientation sexuelle.

- Le taux de suicide est 4 fois plus élevé chez les adolescents gays que chez les hétérosexuels.
- Dans 40 Etats américains sur 50, un enseignant peut être licencié parce qu’il est gay.

Pensez-vous que la situation soit très différente dans nos écoles ?

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