jeudi 3 décembre 2009

Coeur et Pique

Depuis de nombreuses années, les homosexuels ne peuvent plus donner du sang. C'est une discrimination injustifiée.
Quand un pays décide de lever cette interdiction, nous ne pouvons que nous en réjouir. C'est le cas de la Suède à laquelle j'attribue mon coup de coeur du jour.

La Suède va lever l'interdiction de don du sang par les homosexuels le 1er mars 2010, à la condition que le donneur n'ait pas eu de rapport sexuel avec un autre homme durant l'année précédente, ont annoncé les autorités sanitaires mardi.
"Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes ne seront plus empêchés systématiquement de donner du sang", indique la Direction nationale de la santé et des affaires sociales dans un communiqué, le jour de la Journée mondiale contre le sida.
Mais les personnes qui ont eu un "comportement sexuel à risque" peuvent être empêchées de donner leur sang durant un an et "ce groupe inclut les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes", précise l'autorité sanitaire.
Tous les donneurs doivent remplir un questionnaire détaillé sur leur état de santé et leurs rapports sexuels passés avant d'être approuvés. Tous les échantillons sont ensuite testés.
Les homosexuels sont considérés comme un groupe à risque pour les maladies sexuellement transmissibles comme le sida ou les hépatites.
Plusieurs autres pays européens ont déjà levé l'interdiction de don du sang par les homosexuels, selon une porte-parole de la Direction nationale de la santé et des affaires sociales.

Source : e-llico

Avoir des lois, c'est bien. Les faire respecter, c'est mieux. Le coup de pique du jour est pour le tribunal d'Orléans qui n'a pas voulu appliquer la loi condamnant l'homophobie.

Le verdict d'une affaire opposant un homosexuel à ses agresseurs l'ayant attaqué sur un lieu de rencontre gay, rendu hier à Orléans, paraît aberrant : le juge n'a pas retenu le caractère homophobe de l'agression.
Les faits remontent à la nuit du 4 au 5 août 2007. Un jeune gay orléanais se fait tabasser par une bande d'une dizaine de personnes alors qu'il drague sur un lieu de rencontre gay de la ville.
Retrouvés puis inculpés grâce à un témoin qui avait noté l'immatriculation de leur voiture trois des agresseurs ont comparu le 3 novembre dernier devant le tribunal correctionnel d'Orléans.
Lors de l’audience, les agresseurs ont reconnu les faits de violence en réunion, mais nié le caractère homophobe de leurs actes, s'appuyant notamment sur le fait qu’aucune insulte n’a été proférée.
La victime, quant à elle, soutenue par l'association LGBT locale Groupe action gay et lesbien 45 (GAGL) plaidait la circonstance aggravante.
De façon troublante, le tribunal n'a pas retenu le caractère homophobe et s'est contenté de condamner les deux agresseurs à neuf mois de prison avec sursis.
Et ce alors que le lieu même de l'agression témoigne d'un acte délibérément homophobe et alors que cette circonstance aggravante avait été retenue en mai dernier lors de l’audience jugeant un mineur impliqué dans l'affaire devant le Tribunal pour enfants.
Pour le GAGL45 ce jugement est "honteux".
La victime espère un appel du Procureur de la République.

Source : e-llico


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2 commentaires:

  1. Je te trouve bien gentil pour ce coup de coeur, d'ailleurs je dirai que tu as le coeur trop tendre, cette mesure n'est que de la poudre aux yeux. Pas de raports sexuels en un an ? Quelle blague. Je ne nie pas que la population homosexuelle soit plus à risques en ce qui concerne les mst et notamment le VIH aussi je reste tolérant quand à la prudence des autorités sanitaires quoique je condamne l'interdiction ferme de donner du sang dont sont marqués les homos, mesure que je juge anxiogène, homophobe et ridicule. A mon sens, il serait plus juste d'ajouter dans ces règlementations quelques clauses préventives comme par exemple une obligation de se présenter avec un résultat de test VIH qui serait récent et négatif.

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  2. Merci pour ta remarque.
    Je suis d'accord avec toi. Un an, c'est beaucoup trop. En Belgique, on impose 6 mois après toute relation à risque (aux hétéro bien sûr puisque les homo sont exclus d'office). Je pense qu'un délai de 3 mois pourrait même être suffisant.
    Le coup de coeur est octroyer ici parce qu'il est mis fin à une discrimination. Le délai d'un an est imposé de la même manière à tous, hétéro comme homo. Inutile toutefois d'apporter un test VIH puisque la Croix Rouge doit normalement le faire d'office pour chaque don.

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