

La question n’est pas très différente de celle qui divise actuellement la plupart de nos pays sur le port du voile. D’ailleurs, si un référendum était organisé en France ou en Belgique pour savoir s’il faut autoriser ou interdire le port du voile dans les écoles ou même en rue, je doute que le résultat soit très différent de celui qui vient d’apparaître en Suisse.
Sommes-nous islamophobes ? Faisons-nous de malheureux amalgames entre le terrorisme islamique et la religion musulmane ? Peut-être, mais je ne suis pas certain que ce soit aussi simple.
S’il s’agit ici d’un conflit entre la religion musulmane et la société civile, nous connaissons aussi des frictions entre la société laïque et les religions chrétiennes. Même si cela fait quelques remous, on s’émeut généralement moins dans l’opinion publique et on ne brandit pas les droits de l’homme quand des laïcs réclament la suppression des crucifix et de tous symboles religieux dans les bâtiments publics. Certes, les chrétiens protestent toujours un peu quand il s’agit de réduire leur visibilité, mais sans que cela ne prenne l’allure de conflit interculturel majeur comme c’est le cas ici de l’Islam.


Rappelons les faits. TF1 ayant décidé de ne pas diffuser la messe de minuit, des voix se sont élevées parmi les milieux catholiques pour condamner l’intolérance et les atteintes à la liberté religieuse. Le porte-parole du Vatican déclarait : "ce n'est pas un signal positif" mais "un signe de superficialité" et "un manque d'attention à la sensibilité, à la culture et à la tradition religieuse d'une large partie du pays". Au nom de la liberté religieuse, on oubliait le droit des non-croyants à avoir autre chose à se mettre sous la dent qu’une messe. En effet, la liberté religieuse n’était en rien limitée par la décision de TF1 puisqu’une messe était diffusée à la même heure sur FR2. Ainsi, sous prétexte de liberté religieuse, on voulait imposer une vision chrétienne de la société à toute la population. Cet exemple de friction entre la religion et la laïcité n’est malheureusement pas le seul.
Si la coexistence entre la chrétienté et la laïcité n’est déjà pas facile, le développement de l’Islam dans nos pays ne simplifie pas le problème, surtout si on considère que cette religion n’a pas encore pris l’habitude du dialogue avec une société civile qui ne partage pas ses valeurs.
Au-delà de la question des minarets ou du foulard se pose la question des limites de la liberté religieuse, telle que nous l’avons déjà posée avec les religions chrétiennes.
Les minarets et les foulards ne me dérangent en rien, pas plus que les clochers et les cravates. J’aimerais n’avoir pas à me prononcer pour leur interdiction. Cependant, si je suis disposé à reconnaître la liberté religieuse, je suis en droit d’exiger de la part des religions qu’elles acceptent mon mode de vie et ne m’imposent pas de lois « divines » auxquelles je n’adhère pas.

Ceux qui ne veulent pas entendre ce message, et pire le dénoncent comme xénophobe, font de la défense des droits de l’homme à l’envers.

Par contre, je ne peux faire aucune concession à l’égard de ceux qui lapident les femmes adultères et qui pendent les homosexuels. Que l’on ne me demande pas de préparer moi-même la corde avec laquelle on voudrait me pendre.
Qu'en pensez-vous ? Votre avis sur ce point, comme sur d'autres évoqués ici, m'intéresse. Exprimez-vous. De la confrontation des idées jaillit la lumière.

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