lundi 14 décembre 2009

Premier concours Mr Gay China à Pékin

La Chine va accueillir son premier concours de beauté gay pour désigner celui qui participera à une compétition mondiale, ont annoncé jeudi les organisateurs.
Le concours "Mr Gay China" aura lieu le 15 janvier dans un club de Pékin, avant le "Gay World" organisé en février en Norvège, a expliqué à l'AFP Ben Zhang, fondateur d'un site internet pour homosexuels.
"Il y aura une partie sportswear, une autre avec des maillots de bains, une session de questions-réponses et un jury désignera le vainqueur en fonction de la performance d'ensemble", a-t-il dit.
Il sera ouvert à tous ceux qui résident en Chine, chinois mais aussi étrangers.
"Généralement, être homosexuel entraîne beaucoup de discrimination dans le monde entier, par conséquent nous n'allons pas faire de discrimination envers les concurrents", a expliqué Ben Zhang.
L'homosexualité, considérée comme une maladie mentale jusqu'en 2001, est encore un sujet tabou pour une grande partie de la population chinoise.
Cependant, pour Ben Zhang, cette dernière est beaucoup plus tolérante que dans d'autres pays.
"Elle est plus tolérante que les Américains. Nous n'avons pas ce tabou religieux qui nous dit ce qui est bien ou mal", a-t-il estimé.
Malgré tout, les grands médias chinois ne seront pas invités.
"C'est un peu risqué et si nous attirons trop l'attention du public, cela nous exposera trop et nous pouvons avoir des difficultés inutiles", a déclaré Ben Zhang.
Les gays et lesbiennes chinois doivent souvent faire face à la pression de la famille, qui souhaite les voir se marier, une situation aggravée par la politique de l'enfant unique.
En 2005, le quotidien China Daily avait estimé leur nombre en Chine à environ 30 millions sur une population totale de 1,3 milliard.
Mais, selon l'agence Chine Nouvelle, citant les autorités et des recherches académiques, ils seraient environ 15 millions.


Le saviez-vous ?
Selon les calculs basés sur le recensement de la population née entre 1980 et 2000, le nombre des garçons a dépassé celui des filles de 33,31 millions, a fait savoir Yuan Xin de la Commission d'Etat pour la population et le planning familial.
En 2006, parmi la population âgée entre 0 et 26 ans, le nombre des personnes de sexe masculin a dépassé celui de sexe féminin de 34,02 millions. « La disparité du rapport entre les deux sexes va encore s'accroître dans une période à court terme. Un tel déséquilibre du ratio des sexes n'a jamais été vu dans l'histoire des peuples du monde, a dit M.Yuan.
Selon les enquêtes menées en 2005 sur un échantillon de 1% de la population nationale, le rapport entre les deux sexes parmi les nouveau-nés était de 120,49 garçons pour 100 filles. En 2008, ce rapport était de 120,56 garçons pour 100 filles. La Chine est le pays où le déséquilibre du ratio des sexes est le plus important du monde.
Yuan Xin a encore découvert qu'en Chine, la mortalité des garçons de moins de 5 ans est plus faible que celle des filles. Cela aggrave le déséquilibre. Selon les chiffres établis en 2005, à l'exception du Tibet, le rapport entre les deux sexes à la naissance est déséquilibré dans toutes les provinces, notamment dans trois provinces du Jiangxi (sud), de l'Anhui (centre) et du Shaanxi (nord-ouest).


Kent Ewing, professeur à la Hong Kong International School, a publié, le 31 2007, sur le site Internet d'Asia Times, une analyse de la politique de contrôle des naissances chinoise. Revenant sur les récentes émeutes qui ont éclaté dans la région du Guangxi à propos de la politique de l'enfant unique en vigueur depuis 1979, il s'interroge : "que faudra-t-il pour que les dirigeants chinois admettent qu'ils doivent sortir du fiasco produit par leur politique de planning familial ?".
Ces violents événements ont rappelé "l'inhumanité inhérente" à cette politique et tout ce que "son application peut avoir d'arbitraire et de brutal". La presse internationale a ainsi rapporté les cas d'avortements forcés comme celui de He Caigan, jeune femme de 19 ans, qui a été contrainte d'avorter à quelques jours du terme prévu pour sa grossesse.
Parallèlement, Kent Ewing constate que les jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses à recourir à l'avortement comme moyen principal de contraception. Le 13 mai dernier, un article du New York Times rendait compte de la hausse du taux d'avortements chez les jeunes chinoises célibataires, décrivant ce que son auteur, le journaliste Jim Yardley, appelle la "culture alarmante de l'avortement".
D'après les chiffres de l'International Planned Parenthood Association, basés sur ceux "pas toujours très fiables" du ministère de la Santé, la Chine compterait 7 millions d'avortements par an. Mais, en prenant en compte notamment le nombre d'avortements pratiqués dans les cliniques privées et le nombre de femmes recourant à la pilule du lendemain, ignorés dans les statistiques du ministère de la Santé, "il se pourrait que le chiffre réel des avortements en Chine soit deux fois plus élevés que le chiffre officiel".
Associée à la traditionnelle préférence pour les mâles, la politique de l'enfant unique a conduit à un ratio de 119 garçons pour 100 filles âgés de moins de cinq ans. Dans certaines régions, ce ratio atteint 130 garçons pour 100 filles.

La question que je me pose est la suivante :
Que vont devenir ces plus de 30 millions de garçons surnuméraires par rapport aux filles ?
Vont-ils s'expatrier, se battre à mort pour obtenir les filles disponibles, devenir homosexuels, ... ?
Il est évident que la question de la surpopulation n'est pas sans poser problème et qu'il est loin d'être simple de trouver des solutions satisfaisantes.

Message suivant : Homoparentalité, Pourquoi pas ?

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