mardi 8 décembre 2009

Copenhague, un défi à relever...

...même s’il est semé d’embuches et s’il est loin d’être gagné d’avance.

J’ai reçu hier un commentaire intitulé « Copenhague : Annulons le sommet de la dépopulation ! » et renvoyant à un blog (david.cabas.over-blog.fr) que j’ai visité et qui ne m’a pas du tout convaincu. Que d’amalgames et de confusions !
Ce blog défend les thèses d’un parti politique dont l’objet idéaliste pourrait sembler séduisant mais qui se révèle dépassé par l’évolution du monde et dangereux pour son avenir.
Solidarité avec qui et pour quel progrès ? Telle sont les questions que je me pose en parcourant sa littérature.

Promouvoir la paix par le développement économique est l’égalité des chances est certes un projet dans lequel je peux m’inscrire mais croire que tout développement économique peut être bon et doit nécessairement conduire à la paix ne peut conduire qu’à des déconvenues. Défendre le progrès matériel, intellectuel et moral pour chacun, c’est très bien. Encore faut-il s’entendre sur ce que peut être le progrès et comment on peut le développer pour tous.

Contre toute évidence, "Solidarité et Progrès" nie les effets du réchauffement climatique et les dangers de la surpopulation pour l’avenir de notre humanité. On peut comprendre que "Solidarité et Progrès" soit contrarié dans sa vision marxiste du développement économique et du progrès pour tous. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, ni pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La politique de l’autruche dans laquelle "Solidarité et Progrès" voudrait nous entraîner ne résoudra aucun problème et le réveil n’en sera que plus dur.

Que les crises successives auxquelles nous assistons soient le résultat de l’avidité de grands financiers sans scrupule à la recherche du profit maximum au mépris des droits humains, je veux bien le croire, du moins en grande partie. Ne soyons ni simpliste ni manichéen, le problème n'est pas aussi simple.
Que ces grands financiers aient senti tourner le vent et vu dans les changements climatiques de nouvelles sources de profit, je n’en doute pas.
De là à créer un amalgame entre les grands financiers et les scientifiques qui préviennent des dangers qui nous menacent, il y a un pas à ne pas franchir. Ne nous dédouanons pas de toute responsabilité à l’égard du futur en jetant le bébé avec l’eau du bain. C’est malheureusement ce que fait "Solidarité et Progrès".

Qui peut encore croire raisonnablement aujourd’hui que les ressources de la terre sont illimitées ?
Qui peut espérer lucidement que ces ressources soient suffisantes pour offrir un confort matériel semblable à celui que nous connaissons actuellement dans les pays développés à dix milliards d’êtres humains tout en en gardant assez pour satisfaire les générations futures ?
Il ne faut pas rêver, plus nous serons nombreux sur la terre, plus nous épuiserons rapidement nos ressources et moins nous pourrons donner à chacun.

La question de la gestion durable de notre planète dans l’équité et le respect de chacun est urgente. C’est un problème mondial et nous avons intérêt à le régler au plus haut niveau.
Avec 193 pays représentés à la Conférence de Copenhague, nous avons une petite chance de trouver des réponses équilibrées. Malheureusement, le succès de cette conférence n’est pas assuré. Rien ne garantit que la raison l’emportera, que les plus nantis accepteront d’abandonner une partie de leurs privilèges ni que les pays émergeants accepteront de mettre un frein à leurs souhaits de surconsommation à l’occidentale. Les enjeux sont importants pour les uns et pour les autres, les appétits sont énormes et le gâteau de plus en plus menu.

En niant toute éventualité de changement climatique auquel s’accordent pourtant les plus grands spécialistes mondiaux, "Solidarité et Progrès" se fait l’allié objectif des grands financiers et des magnats du pétrole qu’il prétend dénoncer par ailleurs. En s’opposant à la Conférence de Copenhague, il soutient ceux qui veulent maximiser leur profit en épuisant la terre jusqu’à la rendre exsangue.

Même si l’exercice est difficile, il est temps de trouver un équilibre mondial qui prennent en compte les besoins légitimes de tous, les limites des ressources terrestres et la capacité limitée de la planète à absorber nos pollutions croissantes. Certes, Copenhague ne suffira pas et d’autres conférences seront nécessaires qui mettront à plat tous les problèmes.

Bien que le succès de la Conférence de Copenhague ne soit pas assuré, je n’ose pas imaginer les conséquences d’un échec. Si, comme il le prétend, "Solidarité et Progrès" est avant tout soucieux de promouvoir la paix, il devrait commencer à s’inquiéter de ce que pourrait devenir une terre surpeuplée, incapable de nourrir les trois quart de sa population et devant faire face à des millions de réfugiés écologiques obligés de fuir leurs terres inondées, démunis du minimum vital.
Mais, je suppose que pour "Solidarité et Progrès", il est plus simple de rêver au grand soir de l’opulence pour tous que d’imaginer les conséquences possibles d’un changement climatique qui transforme son rêve en cauchemar.
Qu'en pensez-vous ?


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