mercredi 9 décembre 2009

L’homophobie nuit à l’humanité

Dans nos pays où l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit et où les actes d’homophobie sont condamnés par la loi, de nombreux homosexuels se cachent encore. Il y en a encore qui, pour donner le change ou pour se convaincre eux-mêmes de leur pseudo-hétérosexualité, se marient et ont des enfants. Dans quelle proportion ? Je n’en sais rien. Nous manquons de statistiques sérieuses sur la question et pour cause. Ceux qui veulent cacher leur homosexualité ne vont pas dire aux enquêteurs qu’ils sont gays.
On peut raisonnablement imaginer que, dans les pays où l’homosexualité est condamnée, les homosexuels aient davantage tendance à se cacher et à donner le change en se mariant et en ayant des enfants.

Si la condamnation de l’homosexualité s’est longtemps justifiée par le fait qu’elle était « contre nature », c’est-à-dire qu’elle était contraire à l’instinct de conservation qui voulait que chacun se reproduise pour perpétuer l’espèce, l’argument ne tient plus aujourd’hui. Au contraire, pour survivre sur la terre où les ressources sont limitées, l’espèce humaine est contrainte à contrôler ses naissances.
Rappelons les chiffres avancés par les spécialistes. Sans s’épuiser à plus ou moins court terme, la terre ne peut nourrir et satisfaire décemment aux besoins que de deux à trois milliards de personnes. En se serrant la ceinture, on pourrait sans doute doubler le nombre. C’est dire que nous sommes arrivés à saturation. Malheureusement, l’augmentation de la population est exponentielle et si nous ne réagissons pas rapidement, nous seront bientôt 10 milliards.

L’homophobie a donc ceci de pervers, c’est qu’elle contribue à l’augmentation excessive de la population mondiale.
Le calcul suivant n’a rien de scientifique puisque nous n’avons aucune statistique sérieuse sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Il n’est donné qu’à titre d’exemple pour donner une idée de ce que je souhaite expliquer.

Basons-nous sur le chiffre de 7% d’homosexuels. C’est la proportion souvent avancée mais je crois qu’elle est sous-estimée puisque nombreux sont ceux qui cachent encore leur homosexualité. Pour une population mondiale de 7 milliards d’humains, cela donne quelques 490 millions d’homosexuels. Ne comptons qu’un homosexuel sur deux qui se marie et fait des enfants, proportion que je crois de nouveau sous-estimée dans la mesure où c’est dans les pays où l’homosexualité est le plus réprimée que les taux de fécondité sont les plus élevés.
Avec un taux de fécondité mondial de 2.58, cela donne quelques 316 millions d’enfants qui viennent s’ajouter à la surpopulation mondiale.

Au moment où nous nous creusons les méninges pour sauver l’avenir de l’humanité, je pense que c’est un élément à ne pas négliger. Certes, ce n’est pas la solution à tous les problèmes mais ça mérite d’être pris en considération. Ceux qui prétendent que l’homosexualité nuit gravement à l’avenir de l’humanité devraient y réfléchir.
Que vous soyez d'accord ou pas avec moi, votre avis sur la question m'intéresse. N'hésitez pas à laisser votre commentaire.

Message suivant: Journée des droits de l'homme.

5 commentaires:

  1. Hélàs ce n'est pas la population qui nuit au ressources de la terre, mais le niveau de vie des pays développés, le gaspillage et la surconsomation.
    Je pense qu'il y a de meilleurs contre-arguments aux discours des homophobes.
    Mais effectivement, l'humanité n'est pas en menace d'extinction...

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  2. Merci pour ta remarque avec laquelle je suis en partie d'accord. Notre surconsommation et le gaspillage nuit sérieusement aux ressources de la terre. Il est évident qu'en consommant plus judicieusement, il est possible d'accueillir plus de monde. C'est d'ailleurs ce que j'écris dans le billet.
    Par contre, on ne peut pas nier que plus il y aura de monde sur la terre et plus vite on épuisera les ressources. Même en réduisant notre consommation de manière drastique (ce que nous serons inévitablement obligé de faire), la terre ne pourra pas satisfaire aux besoin des plus de 10 milliards d'individus attendus avant la fin du siècle.
    Ce n'est peut-être pas le meilleur argument à opposer aux homophobes. Il y en a d'autres que j'essaie de développer sur ce blog et d'autres encore auxquels je ne pense peut-être pas. C'est pourquoi je suis ouvert à toutes les propositions qui peuvent m'être faites dans ce domaine.
    En définitive, pour ce qui concerne ce billet, c'est la conclusion à laquelle tu arrives, l'humanité n'est pas menacée d'extinction et l'argument majeur des homophobes, à savoir que les homosexuels ne participent pas à l'oeuvre de reproduction, ne tient pas la route...

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  3. C'est quand même un peu démagogique ^^
    Je pense qu'il serait plus exact d'affirmer que la capacité de reproduction n'est plus à l'heure actuelle un devoir, comme elle a pu l'être jadis (j'ai récemment assisté à un mariage civil et les mariés se sont engagés à devant l'Etat à fonder une famille) et de fait retirer un argument falacieux supplémentaire aux homopobes, mais de là à dire que les gays sont un exemple de citoyenneté parce qu'ils ne se reproduisent pas, il y a quand même un grand écart. N'oublie-pas que la communauté LGBT a dans ses revendications la légalisation de l'adoption par des couples homos et même soutient la législation des "mères porteuses", ce qui traduit un besoin qu'ont les couples homosexuels de créer un famille. Ceci-dit, c'est toujours un bon argument dans le progrès vers la tolérance sociale vis-à-vis des homos.

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  4. Je te voyais venir avec tes gros sabots.

    D'une part, je ne dis pas que les homosexuels sont un exemple de citoyenneté. Je dis simplement que l'homophobie, en poussant certains homosexuels à se cacher, se marier et faire des enfants n'aide pas à répondre aux problèmes de surpopulation.

    Par ailleurs, il ne faut pas confondre l'adoption avec la reproduction. Adopter un enfant, ce n'est pas en faire.

    Enfin, ce n'est pas parce que certains dans la communauté LGBT soutienne la législation des mères porteuses et la fécondation in vitro, que je dois l'approuver.

    Je comprends que mon argumentation puisse te déranger dans la mesure où elle ne sert pas les intérêts des homosexuels désireux d'avoir des enfants à tout prix. Mais c'est ainsi.
    Il faut voir les réalités en face et non pas prendre uniquement celles qui nous conviennent et rejeter celles qui ne nous conviennent pas. En effet, si nous faisons preuve de mauvaise foi quand cela nous arrange, nous ne devons pas nous étonner que les homophobes fassent de même.
    Je ne retire donc rien à ce que j'ai écrit, même si cela doit déplaire à certains.
    Il est évident que dans la situation actuelle, je ne suis favorables ni au mères porteuses ni aux fécondations in vitro. Cette position n'a évidemment rien à voir avec l'orientation sexuelle. Je ne suis pas plus favorable pour les couples hétéro que pour les couples homo.
    Amicalement.

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  5. Cher ami anonyme,
    La réponse ci-dessus que je t'ai donné jeudi dernier a sans doute été rédigée trop rapidement.
    En effet, je tiens à te remercier pour ton message qui m'a permis de réfléchir davantage à la question, de revoir ma position, de la nuancer, de laisser la question ouverte plutôt que de la fermer par un avis tranché et définitif.
    J'espère que l'article que j'ai publié ce mardi présente un avis plus nuancé que la réponse ci-dessus et laisse le débat ouvert à la réflexion et à la discussion.
    Amicalement,
    Gaytan.

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