mardi 17 novembre 2009

Avenir sombre en Ouganda

Quand on parle de surpopulation, ce n’est pas en Europe ni en Amérique du Nord qu’il faut regarder mais dans les pays dits en voie de développement et particulièrement en Afrique. En Ouganda, la population a quintuplé en moins de 50 ans, passant de quelques 6 millions en 1960 à plus de 31 millions en 2008. On comprend aisément que c’est là-bas qu’il faut freiner la croissance démographique en ne négligeant aucune piste, y compris l’acceptation de l’homosexualité.
Malheureusement, les fanatiques religieux, incapables de se faire entendre chez nous, y répandent avec succès leurs idées criminelles.

Le 7 mars dernier, des militants homophobes créaient à Kampala, la capitale ougandaise, un groupe de travail visant à décourager les relations entre personnes de même sexe. Plus précisément, les membres entendaient combattre la propagation de l'homosexualité et du lesbianisme dans le pays et, à terme, éradiquer l'homosexualité. La formation du groupe était décidée après une conférence de trois jours organisée par le réseau de chrétiens évangélistes et «pro-life» Family Life Network, qui possède notamment des radios aux États-Unis. Ces antigays extrémistes américains y expliquaient notamment comment «guérir» de l'homosexualité. Un programme qui avait provoqué la colère de la Commission internationale pour les droits humains des gays (IGLHRC) et de Sexual Minorities Uganda (SMUG). Dans un communiqué commun daté du 4 mars, ces associations avaient dénoncé une «toute nouvelle forme de colonialisme», «un soutien de l'homophobie en Afrique» et craignaient «une violence accrue et d'autres abus des droits de l'homme contre les LGBT, les femmes et quiconque ne se conforme pas aux normes de genre».
Les craintes étaient justifiées. Au cours des derniers mois, la campagne contre l'homosexualité s'est intensifiée en Ouganda, orchestrée par des Églises et des organisations homophobes. Les médias s'y sont associés et ont publiquement montré du doigt des personnes qu'ils accusent d'être gays ou lesbiennes.
Des personnes soupçonnées d'être gays ou lesbiennes ont été menacées de mort et agressées physiquement. Beaucoup ont été ostracisées par leur famille ou victimes de discrimination, en étant par exemple licenciées.
Un projet de loi vient d’être déposé en octobre devant le Parlement ougandais. Il vise à renforcer l’arsenal législatif contre les homosexuels et va jusqu'à proposer, dans certains cas, la peine de mort. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme condamnent un projet de loi qu'ils jugent immoral et illégal. Pour la principale organisation de défense des homosexuels en Ouganda, il s'agit d'une atteinte aux libertés fondamentales.
Selon la législation en vigueur actuellement, l'homosexualité est un crime passible d'emprisonnement à vie. Le projet de loi va plus loin puisqu’il entend lutter contre la promotion de l'homosexualité en interdisant la publication d'informations ou des activités publiques relatives à ce sujet. Il impose notamment à quiconque de rapporter dans les 24 heures les noms de personnes soupçonnées d'être homosexuelles, bisexuelles ou transgenre, sous peine de trois ans de prison.

Cela me fait penser étrangement à ce qu’on raconte à propos du régime nazi qui sévissait en Europe il y a 70 ans. A l’époque, on ne poursuivait pas seulement les juifs mais aussi ceux qui voulaient les défendre et les cacher. Gott mit uns…


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