jeudi 12 novembre 2009

Coup de coeur pour Nicolas Canut

Dans la plupart des pays occidentaux, l'homophobie est devenue un délit. Nous ne pouvons que nous en réjouir car c’est une bonne chose. Du moins ce le serait si la législation en la matière était appliquée et surtout comprise par tous comme un progrès pour la société. Malheureusement, nous sommes loin du compte car nombreux sont ceux qui remettent la législation en question au nom de la liberté d’expression.

«Quand je vois de l’homophobie, je rentre dans le combat», déclare Nicolas au magazine Têtu.
Victime d’actes d’homophobie au Lycée Henri-Martin de Saint-Quentin, ce jeune homme de 20 ans n’en est pas à son premier procès. Pot de terre contre pots de fer, il se bat comme un beau diable et j’aime ça. Je lui tire mon chapeau.

Loin de moi l’idée de critiquer l’action de Nicolas, je crois qu’elle est juste et nécessaire mais je m’interroge sur l’efficacité de telles actions.
Je ne pense pas possible d’empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent et on ne peut pas mettre des policiers partout pour contrôler les propos de chacun.
Si on se contente de faire des lois interdisant l’homophobie sans les accompagner de tout un travail éducatif, on risque d’être contreproductif. Plutôt que d’éliminer l’homophobie, ne risque-t-on pas en effet de la renforcer ?
La liberté d’opinion et d’expression est une valeur chère à nos démocraties. Empêcher quelqu’un d’exprimer ses opinions, c’est le frustrer, c’est risquer de renforcer son animosité contre ceux qui le privent de sa liberté d’expression. Seul avec ses idées, ne va-t-il pas les ruminer, se convaincre qu’il a raison et finalement chercher à les imposer par tous les moyens jusqu’à pouvoir à son tour les imposer et réduire au silence ceux qui l’avaient fait taire ? Méfions-nous des retours de balancier.
Je pense qu’il ne faut pas fermer la porte au dialogue. Il faut être ferme sur le principe du respect des droits de l’homme mais entendre les homophobes, écouter leurs préjugés et leurs peurs, et y répondre point par point.
Il me semble qu’il reste beaucoup à faire au niveau de l’éducation pour arriver à une société respectueuse de l’homosexualité. A nous de peaufiner nos arguments pour être convaincants.
Qu’en pensez-vous ?


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